Guinée-Bissau: le président Embalo officialise sa candidature en «indépendant» à la présidentielle

Le président bissau-guinéen Umaru Sissoco Embalo.

Le 08/08/2025 à 14h38

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officialisé vendredi sa candidature à un second mandat lors de la présidentielle de novembre prochain, en tant qu’indépendant, durant la cérémonie d’investiture de son nouveau Premier ministre, Braima Camara.

M. Embalo, qui avait assuré qu’il ne ferait qu’un seul mandat, avait déjà annoncé à l’AFP en mars son intention d’être candidat, promettant de remporter l’élection «dès le premier tour».

«Je serai un candidat indépendant», a annoncé vendredi le président qui ne se présentera pas sous la bannière de son parti, le Madem G15, mais au sein d’un mouvement appelé Avançons Ensemble.

«Je ne serai le candidat d’aucun parti politique car je ne veux être l’otage de personne», a précisé M. Embalo.

L’annonce a été faite durant l’investiture d’un nouveau Premier ministre, Braima Camara, issu de la même formation politique que M. Embalo, et qui a promis de faire de «la réalisation des élections générales» du 23 novembre sa priorité.

La veille, M. Embalo a limogé sans donner de raisons le Premier ministre en poste depuis décembre 2023, Rui Duarte Barros, membre de l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et adversaire du président.

Après avoir repoussé des élections législatives prévues en novembre dernier, le président a fini par annoncer des élections présidentielle et législatives pour le 23 novembre prochain.

La Guinée-Bissau, l’un des pays les plus pauvres au monde et considéré comme l’un des plus gangrénés par la corruption, va depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal de putschs en coups de force armés ou politiques.

Depuis la présidentielle de 2014, le pays s’est engagé sur la voie d’un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservé des turbulences. Elles ont persisté après l’élection de M. Embalo à la présidence en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 08/08/2025 à 14h38