Le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, candidat à sa succession pour un 6ème mandat et membre du tout puissant parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) fort d’une coalition de quatorze partis, a ouvert le bal avec un meeting dans la ville d’Ebibeyin (nord-ouest) frontalière du Cameroun.
«Les instances du parti m’ont choisi pour être candidat parce que je suis le symbole de la paix qui règne en Guinée équatoriale», a lancé Teodoro Obiang Nguema, devant des centaines de militants.
Sans surprise, l’offre électorale de Obiang est axée sur la «continuité» du développement du pays d’après son programme lu à la tribune par Jeronimo Osa Osa Ecoro, secrétaire général du PDGE.
«Il vaut mieux un vieil ami qu’un nouveau à découvrir», a lancé Teodoro Nguema Obiang, fils du président et actuel vice-président du pays.
Réélu en 2016 avec plus de 93,7% des suffrages, Obiang détient à 80 ans le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’Etat vivant, hors monarchies, après 43 ans au pouvoir.
Face à lui, deux candidats: Andrès Esono Ondo, candidat de la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit, et Buenaventura Monsuy Asumu, candidat du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), jusqu’alors allié au PDGE dans les scrutins législatifs et municipaux.
M. Esono Ondo se présente pour la première fois, Monsuy Asumu pour la troisième. Il avait été candidat - un «faire-valoir» du chef de l’Etat selon l’opposition - en 2002, 2009 et 2016, ne récoltant que des miettes.
Le PDGE, au pouvoir depuis 1987, est largement majoritaire depuis la fin du monopartisme en 1991. Il détient 99 des 100 sièges à l’Assemblée nationale sortante et la totalité des 55 sièges du Sénat.
En plus d’élire le président, les électeurs devront renouveler l’Assemblée nationale, le Sénat et les conseils municipaux.
Près de 427.661 électeurs sont inscrits sur les listes électorales sur plus de 1,4 million d’habitants.
Pays pétrolier, frontalier du Cameroun et du Gabon, la Guinée équatoriale, riche de ses hydrocarbures, est l’un des Etats les plus fermés et autoritaires au monde.