«Une rumeur folle de coups de feu présumés à la présidence de la République a été répandue dans la ville et à l’étranger», a déclaré la présidence. «Ces rumeurs sont fausses et fabriquées», a-t-elle ajouté.
La presse locale avait auparavant indiqué que des habitants avaient été appelés à quitter le district de Kaloum, où se trouvent le palais présidentiel, des ministères, des ambassades et des banques.
Selon Guinée Matin et Guinée News, des membres des forces spéciales se trouvaient sur place.
«Cette ”intox” a conduit à un climat de panique à plusieurs endroits», a poursuivi la présidence dans un communiqué publié sur X et lu à la télévision d’Etat, assurant à la population qu’elle pouvait reprendre ses activités quotidiennes normalement.
En 2021, des coups de feu à Kaloum avaient précédé le coup d’Etat qui a renversé le président Alpha Condé et installé au pouvoir la junte menée par le général Mamadi Doumbouya.
Celle-ci a renforcé la répression de la dissidence, notamment en bannissant toutes les manifestations en 2022.
Sous la pression de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la Guinée avait accepté d’organiser des élections d’ici fin 2024 pour mettre un terme à une période qualifiée de «transition».
Cependant, elle a reconnu ne pas être en mesure de tenir cet engagement.
Les autorités guinéennes dominées par les militaires ont présenté fin juillet un avant-projet de Constitution avec l’objectif de le faire voter par référendum avant la fin de l’année. Mais aucune date n’a encore été arrêtée pour soumettre à la population ce texte rejeté par les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile.