C’est devenu une habitude, à l’occasion de chaque célébration de l’anniversaire de l’indépendance de la Guinée, les jeunes guinéens se retrouvent à Hamdala, point de départ du cortège.
Les avis sur ce 65e anniversaire sont mitigés. Certains, à l’image de Mamoudou Diakité, essaient de faire la part des choses. «La fête nationale, c’est surtout de voir tout le monde réuni, avec nos différences, de pouvoir nous mettre ensemble et célébrer l’indépendance dans la communion».
Aujourd’hui, au-delà des réalisations en 65 ans d’indépendance, c’est surtout, et tout simplement, le «Non» de la Guinée au colonialisme français qui est célébré, confie Mamadou Diakité. Premier pays de l’Afrique francophone à prendre son indépendance en 1958, la Guinée a dit au «Non» au projet de communauté franco-africaine du président français de l’époque, Charles de Gaulle.
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«L’histoire de la Guinée est particulière parce que nous avons dit Non alors que tous les autres pays avaient dit Oui. Donc la Guinée, en tant que nation pionnière, c’est une fierté de clamer notre indépendance». Puis, plus loin, il souligne: «La Guinée n’est pas le seul pays qui traverse des difficultés économiques. Tous les pays du monde ont des difficultés. Ce n’est pas pour cette raison que nous devons faire grise mine».
Ainsi donc, pour ce jeune citoyen guinéen, il faut par moment, comme en ce 2 octobre, exprimer sa joie et reconnaissance à ceux qui ont lutté pour arracher l’indépendance des mains du colon.
Interrogé sur le discours à la nation du président de la transition, Mamadi Doumbouya, la veille de la célébration de l’indépendance, Mamoudou Diakite dira que «le discours du président cadre avec l’actualité. Nous sommes en transition mais cela ne doit pas nous empêcher de faire face aux défis du quotidien»