«La frontière est fermée» depuis lundi matin, a confirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat un membre de l’administration locale de la ville frontalière d’Ebebiyín, dans le nord-ouest du pays.
Le 25 octobre, le vice-président Teodorin Nguema Obiang avait justifié cette mesure «pour éviter l’infiltration de groupes qui peuvent tenter de déstabiliser la campagne», sans donner de date officielle de réouverture des frontières et précisé que seuls les aéroports resteraient ouverts.
Initialement prévu en avril 2023, le scrutin présidentiel a été avancé au 20 novembre par décret présidentiel, en même temps que les législatives, les sénatoriales et les municipales, pour regrouper des scrutins coûteux en pleine crise économique en raison notamment de «la guerre en Ukraine» et de à la «pandémie de covid».
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Malabo a particulièrement accru la sécurité aux frontières depuis la tentative avortée de «coup d’Etat» visant à tuer le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fin 2017. Cette tentative était, selon les autorités, orchestrée par des Equato-guinéens et des «mercenaires» étrangers venus ou tentant de venir par le Cameroun.
La Guinée équatoriale ferme régulièrement ses frontières sous prétexte de «sécurité» en dépit de l’accord sur la libre circulation des personnes et des biens de la communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) regroupant, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville, la République centrafricaine et le Tchad.
En Guinée équatoriale, riche en gaz et pétrole, la grande majorité des 1,3 million d’habitants vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.