Des «stagiaires militaires burkinabè» en formation en «République de Côte d’Ivoire (...) seront mis en route à destination du Burkina Faso», indique une note du chef d’état-major des armées burkinabè, le colonel-major Célestin Simporé.
A ce message datant du 24 octobre est jointe une liste nominative de quatorze stagiaires burkinabè, tous des élèves scolarisés entre la classe de sixième et la terminale à l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) de Bingerville, commune proche d’Abidjan.
Ces élèves devront poursuivre leur scolarité au prytanée militaire de Kamboinsin (PMK), près de Ouagadougou, écrit le colonel-major Simporé.
Ce rapatriement marque un nouvel épisode de tension entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Le 19 septembre, deux gendarmes ivoiriens ont été interpellés en territoire burkinabè, alors qu’ils se trouvaient sur un site d’orpaillage clandestin. Depuis, des discussions sont en cours entre Abidjan et Ouagadougou pour leur libération.
Par ailleurs, les deux pays mènent des négociations sur la délimitation des quelque 600 km de frontière qui les séparent, compliquée à établir car elle n’est pas matérialisée.
Cette situation pourrait expliquer les arrestations de membres des forces de défense et de sécurité ivoiriennes à la frontière des deux pays.
En mars déjà, trois policiers ivoiriens avaient été interpellés au Burkina Faso, avant d’être rapidement libérés.
Interviewé fin septembre à la télévision nationale, le président de transition bukinabè, le capitaine Ibrahim Traoré arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 30 septembre 2022, avait toutefois assuré qu’il n’ «y a aucun problème» entre «les peuples burkinabè et ivoirien».