«Sauf quelques petites exceptions qui ne sont pas passées inaperçues, nous sommes dans une dynamique encourageante dans laquelle le cessez-le-feu est largement observé», a assuré la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Elle s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la visite en RDC du président angolais Joao Lourenço, dont le pays assure la médiation entre Kinshasa et Kigali.
Le cessez-le-feu obtenu par la médiation angolaise fin juillet vise à faire taire les armes dans le conflit opposant l’armée congolaise à la rébellion du M23 («Mouvement du 23 mars») qui, avec le soutien du Rwanda, s’est emparée depuis fin 2021 de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu.
Cet accord entré en vigueur le 4 août a été accueilli avec scepticisme par les habitants de l’est du pays.
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Le même jour, le M23 s’est emparé d’Ishasha, une localité frontalière de l’Ouganda, puis a continué de progresser dans cette zone dans les jours qui ont suivi, sans donner lieu à des affrontements d’envergure.
Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés, mais jamais respectés plus de quelques semaines.
En proie à des violences armées chroniques depuis 30 ans, l’Est congolais, en particulier la province du Nord-Kivu, connaît un pic de crise depuis deux ans et demi, avec la résurgence de la rébellion du M23.
Des centaines de milliers de déplacés s’entassent dans des camps et des abris de fortune en périphérie de Goma, la capitale provinciale, qui compte plus d’un million d’habitants.