Exprimant sa «profonde inquiétude» sur la situation, l’UA a également appelé les forces des deux généraux aux commandes du Soudan à «protéger les civils», dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil de paix et sécurité de l’organisation dimanche après-midi.
L’organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA «demande au Président de la Commission de l’UA de continuer à user de ses bons offices pour dialoguer avec les parties au conflit afin de faciliter le dialogue et la résolution pacifique du conflit au Soudan et se félicite de son engagement à se rendre immédiatement au Soudan pour engager les parties vers un cessez-le-feu».
Aucun détail supplémentaire sur cette mission de paix n’était disponible dans l’immédiat.
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L’UA a par ailleurs exhorté les belligérants à «adopter rapidement une solution pacifique et un dialogue inclusif pour résoudre leurs différends» et «rejeté fermement toute ingérence extérieure qui pourrait compliquer la situation au Soudan».
Des combats continuaient d’opposer dimanche pour la deuxième journée consécutive l’armée soudanaise à une puissante force paramilitaire, sur fond de lutte de pouvoir entre les deux généraux aux commandes du Soudan depuis le putsch de 2021, tuant au moins 56 civils en 24 heures et trois employés humanitaires de l’ONU.
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L’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé à 14H00 GMT et pour trois heures des «couloirs humanitaires» pour évacuer les blessés, se gardant des deux côtés un «droit de riposte en cas de violation» de l’accord.
Depuis samedi, des raids aériens faisant trembler les immeubles, tirs d’artillerie, combats de rue au fusil automatique ou à la mitrailleuse lourde n’ont laissé aucun répit aux habitants de Khartoum privés d’eau et d’électricité. Les combats se concentrent dans la capitale et au Darfour, dans l’ouest du pays.