Soudan: tirs et explosions dans différents quartiers de Khartoum

Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée et président du Conseil de souveraineté, et Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le 15/04/2023 à 09h32

Des tirs à l’arme légère et lourde ainsi que des explosions résonnent samedi à Khartoum, la capitale du Soudan, sur fond de rivalité depuis des semaines entre les deux généraux à l’origine du putsch de 2021.

Des témoins ont fait état de «combats» et d’explosions près d’un QG des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dans le sud de Khartoum, tandis que des journalistes de l’AFP ont entendu des tirs près de l’aéroport et dans la banlieue nord.

Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, groupe paramilitaire d’ex-miliciens du Darfour, assurent samedi contrôler l’aéroport de Khartoum, dernier épisode de la rivalité entre le général Daglo et le dirigeant de facto du Soudan, le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane.

Elles appellent en outre dans un communiqué les habitants à «se rallier à elles» et affirment aux militaires qu’elles ne «les visent pas eux, mais leur état-major qui les utilise pour rester sur son trône, quitte à mettre la stabilité du pays en péril».

Dans Khartoum où plus personne n’ose circuler, des témoins font état d’un déploiement de combats près de la résidence du général Burhane, sans qu’aucune source indépendante puisse physiquement s’y rendre pour en témoigner.

Les deux parties, elles, se renvoient la responsabilité du départ de feu.

Les FSR, qui regroupent les anciens miliciens de la guerre du Darfour, se sont dites «surprises au matin par l’arrivée d’un important contingent de l’armée qui a assiégé leur camp de Soba».

L’armée, ont-elles encore accusé dans un communiqué, les a «attaqué avec toutes sortes d’armes lourdes et légères».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 15/04/2023 à 09h32