Le licenciement de ces trois responsables survient deux jours après la suspension par l’Agence de lutte contre la drogue du Liberia (LDEA) du chef de ses opérations.
Ce dernier a été largement critiqué après la publication sur les réseaux sociaux et à la radio d’un enregistrement audio, non authentifié par l’AFP, dans lequel il semble demander aux policiers de laisser libre sa fille, arrêtée pour une affaire en lien avec la drogue.
La fuite de cet enregistrement a suscité la colère populaire, quelques semaines après une manifestation de milliers de personnes à Monrovia contre la hausse de la consommation de drogues dans le pays.
Le Liberia est un des pays ouest-africains touchés par le kush, une drogue de synthèse très bon marché qui fait des ravages parmi la jeunesse désœuvrée de la région.
Le chef de l’État libérien a licencié les trois responsables de l’agence anti-drogue pour des «raisons administratives», selon un communiqué publié jeudi par la présidence libérienne.
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Les trois ont été mêlés à une longue lutte de pouvoir et des querelles internes dans leur unité, selon des sources internes à la LDEA.
Les trois personnes licenciées sont le directeur général de l’agence, son adjoint chargé des affaires administratives et l’adjoint au directeur général en charge des opérations. Ils ont été provisoirement remplacés.
La décision de les licencier «vise à soutenir notre résolution et nos actions collectives pour un pays sans drogues ni substances illicites», a dit le président Boakai, cité dans le communiqué.
Le dirigeant libérien a annoncé début août un plan pour combattre la consommation et le trafic de drogues dans le pays, alarmants selon lui.
En janvier 2024, peu de temps après son arrivée au pouvoir, le président Boakai avait annoncé faire de la lutte contre la drogue une «urgence de santé publique» qualifiée de «menace existentielle», lors de son premier discours sur l’état de la nation au parlement.
