«Cette décision vient répondre aux attentes, aux préoccupations et aux aspirations légitimes de nos populations de voir leurs pays aller, de manière irréversible, vers leur souveraineté totale. C’est une décision mûrement réfléchie et précédée d’une analyse approfondie du fonctionnement de l’institution et des conséquences éventuelles de la sortie», a dit le Premier ministre burkinabè à l’issue d’un conseil de cabinet élargi.
«Nous savons qu’elle ne sera pas sans conséquences sur nos Etats et leurs économies», a-t-il ajouté, affirmant vouloir rester «fermes», car convaincus de pouvoir «créer un espace économique viable, résilient et à l’écoute des vraies aspirations de nos populations», des trois pays réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Les autorités au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé dimanche le retrait «sans délai» de la Cedeao et ont envoyé le lendemain une notification formelle de leur retrait de l’organisation.
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«A l’endroit des pays voisins et des autres nations, je voudrais indiquer que le Burkina Faso reste attaché à la préservation des liens d’amitié et de fraternité que nous avons su bâtir depuis des années», a dit le Premier ministre, invitant par ailleurs les Burkinabè à «s’armer de courage et à renforcer (leur) résilience».
Le chef du gouvernement a regretté que la Cedeao se soit «transformée en un instrument technocratique qui a fini par s’éloigner des aspirations légitimes des populations» critiquant son «indifférence de la Cédéao face au massacre de nos vaillantes populations, à la crise humanitaire qui frappe nos concitoyens et aux multiples tentatives de déstabilisation de nos Etats respectifs».