«À l’approche de la campagne électorale pour les élections législatives, j’invite tous les Sénégalais en particulier les acteurs politiques quels que soient leur bord à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes», a déclaré, vendredi dernier, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye au palais de la République à Dakar.
C’est en tout cas, le vœu des électeurs appelés aux urnes le 17 novembre prochain pour renouveler l’Assemblée nationale dont la majorité échappe à celui qui prône «une politique de rupture» est de voir la campagne se passer sans heurts. Cette consultation populaire se tiendra donc huit mois après la présidentielle qui a vu la victoire de Bassirou Diomaye Faye qui a dissout par la suite le Parlement afin d’y avoir la majorité absolue.
De son côté, le Premier ministre Ousmane Sonko souhaite une majorité «écrasante» afin «d’avoir les moyens législatifs, pouvoir faire passer nos lois, contrôler l’action gouvernementale, mener la reddition des comptes.»
Mais l’appel au calme de celui qui a été élu président dès le premier tour avec 54% des voix peine à se faire entendre car malgré les appels au calme, la première journée de la campagne électorale, samedi dernier, a été émaillée de violences. Des affrontements ont opposé les partisans de l’actuel gouvernement à ceux du maire de Dakar.
Les Sénégalais souhaitent des députés intègres, proches de leurs préoccupations, à même de défendre les intérêts du peuple avec honnêteté et indépendance. Ce désir de renouvellement exprime une volonté d’avoir une Assemblée qui œuvre pour le bien commun.
Ce début mouvementé souligne l’urgence de faire prévaloir le dialogue pour éviter une escalade des tensions durant la campagne.
La dissolution du Parlement à la mi-septembre est censée donner plein pouvoir au gouvernement pour conduire les affaires du pays. Les autorités sénégalaises estiment à quelque 18.500 milliards de francs CFA les besoins financiers du plan quinquennal de développement 2025-2029.