A peine cette annonce faite, plusieurs artères de la capitale Niamey, symbole de la lutte pour la souveraineté nationale, ont été envahies par les populations. Des citoyens sortis pour saluer et manifester leur joie suite au retrait du Niger de la CEDEAO, en compagnie des deux pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
«C’était déjà prévisible et c’est tout l’AES qui quitte la CEDEAO. On n’a que faire de ce syndicat et depuis l’avènement du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) on a dit qu’on n’a pas besoin de ce syndicat. Sortir de la CEDEAO, c’est comme si tu gagnes des milliards au loto, c’est le jackpot», déclare Soumaila Ali Hamani, citoyen nigérien.
Même enthousiasme également du côté des acteurs sociaux. «Nous saluons les autorités maliennes, les autorités Burkinabè pour cette synergie d’actions parce que nous avons quitté une structure satanique à la solde de l’impérialisme français», martèle Maikoul Zodi, président du mouvement «Tournons La Page Niger».
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Tous restent confiants et optimistes pour la suite. «Les difficultés vont venir mais au bout du tunnel, c’est la fierté qui sera au rendez-vous. Nous serions fiers d’être nigériens, d’être de l’AES et nous appelons tous les peuples de l’AES à être résilients, à rester à l’écoute de leurs dirigeants», souligne Mariatou Abdou, présidente du mouvement «Femmes Engagées».
En prenant leur distance vis-à-vis de la CEDEAO, dont ils ont été membres fondateurs, en 1975, le Burkina Faso, le Mali et le Niger entendent désormais écrire une nouvelle page de leur destin commun sous le sceau de la souveraineté absolue et du respect des aspirations de leurs peuples respectifs.