Le maire, Jefferson Koijee, a ordonné à des organisations de type paramilitaire liées à son parti, et dont il a le contrôle, d’agir brutalement contre des manifestations d’opposants, de détracteurs du gouvernement ou de militants contre le viol entre 2018 et 2022, selon un communiqué du Trésor consulté samedi sur le site de la mission diplomatique.
M. Koijee, par ailleurs haut responsable du Congrès pour le changement démocratique (CDC), le parti du président sortant George Weah récemment battu à la présidentielle, est «responsable ou complice, ou est directement ou indirectement impliqué dans de graves violations des droits humains», dit le Trésor.
Il «s’est aussi livré à des actes de corruption, notamment au travers de pots-de-vin et du détournement d’actifs de l’État au bénéfice d’organisations politiques privées, et de pressions sur les enquêteurs chargés de lutter contre la corruption», ajoute encore le Trésor.
Lire aussi : Liberia: Weah, l’ex-star du foot, érigé en modèle de sportivité politique en Afrique de l’Ouest
La voix des Etats-Unis porte au Liberia étant donné les relations historiques et actuelles entre les deux pays et le poids de la diaspora libérienne de l’autre côté de l’Atlantique.
Les Etats-Unis ont sanctionné ces dernières années de hauts responsables libériens, dont celui qui faisait office de directeur de cabinet du président Weah, pour corruption et détournements présumés et actes d’intimidation contre des adversaires.
La corruption est réputée endémique dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde.
Le Liberia vient d’élire Joseph Boakai président contre le sortant George Weah au terme d’une élection généralement saluée pour son déroulement, dans une région en proie depuis quelques années aux coups d’Etat et aux faits accomplis politiques.