«Il est mis fin aux fonctions du Premier ministre et des membres du gouvernement», dit le décret du général Assimi Goïta. Ce limogeage fait suite aux propos virulents à l’encontre de la transition malienne tenus le 16 novembre 2024 lors d’un meeting durant lequel il avait évoqué «le spectre de la confusion et de l’amalgame» qui planerait selon lui sur la période actuelle dite de transition au Mali. Des propos qui n’ont pas fait l’unanimité au Mali été appréciés par la majeure partie des maliens et les d’associations, les membres de la société, ainsi que toutes les régions du Mali ont manifesté et ont réclamé le départ de Choguel Kokalla Maïga.
Le 21 novembre 2024, le général de division, Abdoulaye Maïga a été nommé par le président de la transition comme nouveau Premier ministre du Mali. Il cumule sa nouvelle fonction à celle de l’administration territoriale et de la décentralisation.
Quelques heures après sa nomination, le nouveau Premier ministre a nommé les membres de son gouvernement composé de 28 membres. Ainsi, six ministres et un ministre délégué sortent et de nouvelles têtes font leur entrée dans le gouvernement.
Pour Nouhoum Keïta, membre de la société malienne, cette destitution ne va pas régler les questions de fond du Mali. Il estime que ce sont des querelles de positionnement et que les programmes de changement de la nature de l’Etat, des institutions, des hommes, et la nouvelle gestion de l’Etat n’ont pas connus de dénouement.
Pour le président du Collectif pour la Refondation du Mali, Dr Fousseyni Ouattara, Choguel devait tout simplement démissionner au lieu de sortir publiquement pour vilipender les autorités de la transition en trahissant la confiance du Président de la transition sur les réseaux sociaux. Il approuve cette destitution. Pour lui, le Mali est plein d’hommes de valeur et s’est réjoui de la nomination du général de division Abdoulaye Maïga comme nouveau Premier ministre.
Choguel Kokalla Maïga, 66 ans, avait été nommé à ce poste en 2021.