Un émissaire ukrainien a déclaré au sommet des pays les moins avancés à Doha que 2,7 millions de tonnes de céréales avaient été expédiées depuis novembre, quand Kiev avait lancé son programme «Grain from Ukraine», principalement pour les pays africains les plus pauvres.
L’Ukraine prévoit d’envoyer au moins 60 autres navires «aux pays les plus touchés par la famine et la sécheresse en Afrique et en Asie», a ajouté Maksym Subkh, émissaire spécial de l’Ukraine pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Les nations les plus pauvres du monde paient «le plus lourd tribut» à l’invasion russe de l’Ukraine, a encore dit Subkh.
La Russie et l’Ukraine sont parmi les principaux exportateurs de céréales.
A la suite de l’invasion russe il y a un an, Moscou a imposé un blocus aux grands ports ukrainiens, stoppant toutes les exportations de céréales à destination notamment de l’Afrique et de l’Asie.
Le blocus avait causé en partie une augmentation des prix alimentaires de base dans le monde.
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Un accord prévoyant un couloir maritime sécurisé dans la mer Noire pour le transport des céréales à partir de trois ports ukrainiens a été signé en juillet sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, et permis l’exportation de quelque 20 millions de tonnes de céréales.
Il a été reconduit mi-novembre et expire le 18 mars.
«La guerre a aggravé la crise alimentaire dans le monde entier», a souligné Maksym Subkh au sommet de Doha.
Les gouvernements occidentaux et l’Union européenne ont fait don de plus de 150 millions de dollars au programme «Grain from Ukraine» qui vise en partie à contrer les affirmations de la Russie selon lesquelles l’Ukraine est en grande partie responsable de la crise alimentaire internationale.
Subkh a appelé les pays membres de l’ONU à «unir leurs efforts pour assurer le fonctionnement ininterrompu du couloir des céréales de la mer Noire», accusant la Russie d’avoir «insinué» qu’elle était prête à imposer un nouveau blocus.
En vertu de l’accord de juillet, la Russie peut de son côté exporter des engrais sans sanctions occidentales. Mais Moscou insiste sur le fait qu’une partie de l’accord n’est pas respectée.