Lutte antijihadiste au Burkina: couvre-feu d’un mois instauré dans plusieurs provinces

Des éléments de l'armée burkinabè.

Le 05/03/2023 à 09h18

Un couvre-feu a été instauré dans la région du Nord du Burkina Faso et dans une province du Centre-Est, jusqu’à fin mars afin de lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement ces zones.

«Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un couvre-feu allant de 22h à 05h du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire régional à compter du vendredi 3 mars au vendredi 31 mars», indique une note du secrétaire général du gouvernorat de la région du Nord, Kouilga Albert Zongo.

«Durant cette période, la circulation des personnes, des véhicules à quatre et deux roues, des tricycles (triporteur) et des vélos est formellement interdite», a-t-il précisé, invitant les populations «au strict respect de cette décision en restant chez elles aux heures et dates indiquées».

Selon Zongo, la mesure vise à faciliter les actions des forces armées dans cette région frontalière du Mali.

Un couvre-feu a également été instauré du mercredi 1er mars au jeudi 30 mars inclus, sur l’étendue de la province du Koulpelogo, selon un communiqué administratif du Haut commissariat de cette province, située dans la région du Centre-Est, frontalière du Ghana et du Togo.

Mi-février, le couvre-feu en vigueur depuis 2019 dans la région de l’Est, de minuit à 4h du matin, a été prolongé de 3 mois, jusqu’au 21 mai inclus.

Le Burkina Faso connaît une intensification de violences jihadistes depuis le début de l’année, avec plusieurs dizaines de morts - civils ou militaires - quasiment chaque semaine.

La semaine dernière, l’armée avait annoncé un «bilan provisoire» de 51 morts dans une embuscade ayant visé des soldats le 17 février dans l’extrême nord du pays.

Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré lors d’un putsch, fin septembre 2022.

Les violences attribuées aux groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI),  ont fait depuis 2015 plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 05/03/2023 à 09h18