Le conseil des ministres «a adopté un projet de loi» abrogeant «dans toutes leurs dispositions la charte des partis politiques», datant d’août 2005, selon un communiqué diffusé mercredi à l’issue de la réunion.
Cette charte fixe le cadre moral et juridique des partis politiques, ainsi que leur fonctionnement, leur formation, leur création et leur mode de financement.
«L’abrogation de cette loi ne met pas en cause l’existence des formations politiques», a affirmé mercredi soir à la chaîne nationale ORTM le directeur général de l’administration du territoire, Abdou Salam Diepkile.
Selon lui, cette décision s’inscrit dans une volonté d’«arrêter la prolifération des partis politiques» dans le pays.
Le projet de loi devrait être soumis dans les prochains jours au Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif des militaires arrivés au pouvoir après un double coup d’Etat en 2020 et 2021.
Cette décision survient après qu’une concertation nationale organisée à Bamako par la junte a préconisé mardi la dissolution des partis et le durcissement de leur création.