Mali-Niger-Burkina Faso: le bilan d’une année de l’Alliance des États du Sahel commenté à Bamako

Une artère de Bamako, la capitale malienne.

Le 19/09/2024 à 08h35

VidéoCoopération dans la lutte contre le terrorisme, intégration économique, libre circulation des biens et des personnes... quel chemin a été parcouru pour la réalisation de ces objectifs depuis que Mali, Niger et Burkina Faso ont créé l’Alliance des États du Sahel? Le360 Afrique a recueilli l’avis de certaines Bamakois.

«Ce jour-là, nous avons franchi une étape décisive en renforçant les relations entre nos trois nations», c’est ainsi que s’est exprimé le colonel Assimi Goïta du Mali lors de la célébration du premier anniversaire de la création de l‘Alliance des États du Sahel, un groupent sous-régional qu’il préside depuis le 6 juillet dernier, lors du premier sommet de l‘Alliance des États du Sahel (AES), un traité instituant la Confédération des États du Sahel qui regroupe 72 millions de personnes.

Pour Dr Fousseyni Ouattara, membre du Conseil national de la transition (CNT), l’un des résultats palpables de cette Alliance, c’est le contrôle par les trois États du Sahel de la totalité de leur territoire. La zone des trois frontières devient de plus en plus calme, dit-il.

Il a par ailleurs cité comme exemple, la collaboration des états-majors des trois pays de l’AES dans la lutte contre les groupes armés terroristes traqués hors de la zone des trois frontières.

Dans son discours, le Colonel Goita s’est félicité des progrès sécuritaires réalisés, «Nos forces de défense ont réussi à affaiblir de manière significative les groupes terroristes, apportant ainsi une stabilité accrue à nos États».

Dr Fousseyni Ouattara estime que toutes ces actions ont été renforcées par la réunion du collège des chefs d’États tenue le 6 juin 2024 à Niamey et qui a vu la création de la Confédération des États du Sahel avec à sa tête, le président Goïta.

Quant à l’analyste géopolitique Nouhoum Keïta, les trois États doivent davantage conjuguer leurs efforts pour combattre le terrorisme qui, selon lui, menace l’existence même de ces États. Il a ajouté que le Niger, le Burkina Faso et le Mali doivent promouvoir la coopération sur le plan économique, politique, culturel et social pour que les peuples des trois pays s’épanouissent. Nouhoum Keïta conclut que les objectifs peuvent être atteints si les trois pays continuent à agir dans le sens d’une volonté commune.

L’AES a été créée le 16 septembre 2023 suite à signature de la charte du Liptako Gourma entre les chefs d’État du Niger, du Burkina Faso et du Mali. En janvier 2024, les trois alliés se sont retirés de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’accusant d’être manipulée par la France.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 19/09/2024 à 08h35