Que ce soit, ses habits, son mythique chapeau en chéchia ou encore sa voiture, rien n’est laissé à l’abandon. Au contraire, tout est méticuleusement conservé, soit dans la demeure de ses héritiers, soit dans le musée qui lui est consacré.
Fervent défenseur du « consommer malien », Modibo Keïta (1915-1977) faisait la promotion de la culture malienne partout où il passait à travers ses choix vestimentaires. Modibo Keïta était identifié par ses grands boubous de coton, tissés dans les usines de filature maliennes. Ces anciens habits sont toujours jalousement gardés chez son neveu, Souleymane Keïta, responsable de la famille de feu Modibo Keïta à ATTbougou.
Il préfère garder les anciens habits de son oncle, plutôt que de les léguer au musée national ou au mémorial car, dit-il, il pourrait disparaître au premier événement malheureux qui secouerait le pays. Il pense notamment à un coup d’Etat ou même une simple émeute.
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Un autre souvenir très cher à la famille du Président est la chéchia offerte par l’ancien Président de la république d’Indonésie, Sukarno en 1965.
C’est également le cas de son ancienne voiture présidentielle, unique souvenir que sa famille a accepté confier à la direction du mémorial qui porte son nom, cela, pour permettre aux générations futures de connaître davantage l’histoire du Mali.
Modibo Keïta est le premier président de la république du Mali qui a mené le pays à l’indépendance, le 22 septembre 1960. Pour la plupart des Maliens, un mythe entoure toujours Modibo Keïta. Après la proclamation de l’indépendance du Mali, Modibo Keïta s’est lancé dans l’industrialisation du pays. Son souhait le plus cher était de voir son pays indépendant sur tous les plans.
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Certains préfèrent parler d’homme providentiel qui a vécu son temps. Pour d’autres, Modibo Keïta n‘est pas seulement une référence pour le Mali, mais pour l’Afrique entière. Pour eux, l’Organisation de l’Unité Africaine, qui a vu le jour le 25 mai 1963, lui doit beaucoup. Le défunt président Modibo Keïta a été d’un grand apport, c’est lui qui a rédigé la charte de l’OUA.