«Sont suspendus jusqu’à nouvel ordre pour raison d’ordre public les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national», indique un décret signé par le chef de l’Etat. «La mesure de suspension s’applique aux activités des associations à caractère politique et aux activités de toute autre organisation se réclamant d’un caractère politique», poursuit le texte.
Cette décision intervient quelques jours après la publication des recommandations émises par la Phase nationale des concertations des forces vives de la nation et des Maliens établis à l’extérieur relative à la relecture de Charte nationale des partis politiques, organisée la semaine dernière à Bamako.
Cette concertation nationale a recommandé notamment que le président du pays soit nommé sans élection «président de la République pour un mandat de cinq ans à partir de 2025, renouvelable».
A l’issue de cette rencontre, il a été proposé aussi de «dissoudre tous les partis politiques» et d’en «durcir les conditions de création» et de «suspendre toutes les questions électorales» jusqu’à la «pacification» du pays.
Il a été proposé également d’instaurer des critères stricts pour la création de nouveaux partis, avec une caution de 100 millions de francs CFA, des conditions d’âge fixées entre 25 et 75 ans pour les dirigeants, et une exigence de représentativité territoriale.
Le Mali est confronté depuis 2012 à une grave crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) et de bandes criminelles communautaires.