Massacre du 28 septembre 2009 en Guinée: ouverture d’un procès pour 7 autres accusés

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Le 19/12/2025 à 07h09

Le procès d’un second groupe de sept personnes accusées d’avoir pris part au massacre du 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry en Guinée s’est ouvert jeudi dans la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP.

La Guinée a déjà organisé un premier procès historique qui a duré près de deux ans et à l’issue duquel l’ex-dictateur Dadis Camara avait été condamné à 20 ans d’emprisonnement pour crimes contre l’humanité. Il a ensuite été gracié fin mars par le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya.

Sept autres accusés avaient aussi été condamnés à des peines s’élevant jusqu’à la prison à perpétuité.

Un tribunal de Conakry a ouvert jeudi matin un autre procès concernant un second groupe de 7 personnes, dont trois sont en fuite, le colonel Gono Sangaré, Jacques Maomy et Blaise Kpoghomou.

Les autres prévenus sont Jean-Louis Kpoghomou, Georges Oulémou Thomas Touaro et notamment le colonel Bienvenu Lamah, officier de gendarmerie, incarcéré depuis la mi-novembre 2022.

Ce dernier est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation présumés, dont abus d’autorité, meurtre, viol, torture...

Le reste du groupe est poursuivi pour des faits présumés de complicité de meurtre, d’assassinat, de viol, d’enlèvement, de séquestration notamment.

Les prévenus, dont le colonel Lamah, sont arrivés jeudi matin au tribunal sous une impressionnante escorte des forces de l’ordre, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le 28 septembre 2009, au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées, dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées et d’autres séquestrées et retenues plusieurs semaines comme esclaves sexuelles.

Les exactions ont continué plusieurs jours contre des femmes séquestrées et des détenus torturés dans ce qui est considéré comme l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire contemporaine de la Guinée, alors que les chiffres réels sont probablement plus élevés.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 19/12/2025 à 07h09