Mauritanie: défections en série dans les rangs de l’Alliance Populaire Progressiste

L'Alliance Populaire Progressiste traverse une période difficile.

Le 31/03/2024 à 10h30

Plusieurs cadres originaires de la vallée du fleuve ont démissionné de l’Alliance Populaire Progressiste, un parti de l’opposition historique, dirigé par Messaoud ould Boulkheir, ancien président de l’Assemblée nationale. Ladji Traoré, figure du parti dont il a été secrétaire général, explique les raisons de ces défections.

C’est une véritable saignée que connaît l’Alliance Populaire Progressiste (APP), un parti de l’opposition historique, dirigé par Messaoud ould Boulkheir.

Parmi ceux qui ont quitté le navire, des personnalités historiques du parti, à l’instar de Ladji Traoré, une figure des mouvements de la gauche en Mauritanie et dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.

Il explique les raisons de ce départ massif de militants du parti. Un phénomène lié à la violation des idéaux du parti et des textes régissant son fonctionnement. Ceux qui ont tourné le dos au parti protestent contre sa nouvelle orientation «contraire au combat en faveur de la justice et de l’égalité de tous les Mauritaniens».

Il reproche à l’APP son rejet de l’officialisation des langues nationales (peul, soninké et wolof), les divergences au sujet de l’enrôlement des populations, le choix unilatéral des candidats aux postes électifs, la gestion de plus en plus personnelle des affaires du parti, le problème des terres dans la vallée...

Les démissionnaires ont entamé des consultations pour décider des suites à donner à leur mouvement qui intervient à quelques mois de l’élection présidentielle de juin 2024.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 31/03/2024 à 10h30