Hamadi Ould Sid’ El Moctar, président du Rassemblement national pour la réforme et le développement également connu sous l’abréviation Tewassoul, devient le premier candidat officiellement investi par ce parti islamiste depuis sa légalisation en 2007.
Premier parti d’opposition au Parlement mauritanien avec 11 députés (sur 176), Tewassoul avait soutenu des candidats hors de ses rangs lors des précédentes élections présidentielles.
Le grand favori du scrutin de juin est le président élu en 2019, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui a annoncé le 24 avril sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de ce pays réputé être un pôle de stabilité dans une région en proie à la propagation jihadiste.
Tewassoul explique dans un communiqué avoir décidé de présenter un candidat au terme d’un «long débat» qui a conclu à la «nécessité d’un changement de la situation déplorable dans laquelle le régime a plongé le pays».
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«Le citoyen mauritanien rêve de ce changement et compte sur l’engagement et le dynamisme de nos militants et toutes les forces de l’opposition pour voter contre le candidat du pouvoir pour y parvenir», ont ajouté les auteurs du texte.
Un peu moins d’une dizaine d’autres prétendants ont pour l’heure annoncé leur candidature, dont le militant pour les droits humains Biram Ould Dah Ould Abeid, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019.
La Mauritanie, vaste pays charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne d’environ 4,5 millions d’habitants, a connu une succession de coups d’Etat de 1978 à 2008, avant que l’élection de 2019 ne marque la première transition entre deux présidents élus.
Alors que le jihadisme se propageait ailleurs au Sahel, et notamment au Mali voisin, le pays n’a plus connu d’attaque depuis 2011.
La campagne électorale débutera officiellement le vendredi 14 juin à minuit et se terminera le jeudi 27 juin à minuit.