Survenant quelques mois après des élections générales contestées, ce pacte devrait porter sur plusieurs sujets: unité nationale, droits humains, cohésion sociale, pluralisme démocratique, processus électoral... Mais le document qui a fuité sur la Toile, fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition parlementaire.
La position du Pr Lô Gourmo, vice président de l’Union des Forces de Progrès est aux antipodes de celle de Biram Dah Abeid, député et leader antiesclavagiste.
Le Pr Lô soutient que l’accord, dont la signature devrait intervenir prochainement, traduit la volonté de renouer le fil du dialogue entre acteurs politiques, rappelant que la concertation avait été interrompue suite à des manœuvres de blocage de quelques parties et sensibilités politiques.
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Le futur accord est aussi le fruit d’une «démarche proactive», poursuit Lô, fruit de l’expérience de l’échec des concertations passées.
Dans ses grandes lignes, ce pacte comporte des avancées majeures et même inédites comparé aux grands défis que devra relever la Mauritanie, selon le vice-président de l’UFP. Ce dernier refuse de donner davantage de détails sur un document non encore signé. L’UFP va jusqu’à contester l’authenticité de version du pacte publiée à travers les réseaux sociaux.
Au plan de la forme, Biram Dah Abeid, député et leader antiesclavagiste, condamne la démarche «fractionniste» vis-à-vis de l’opposition, adoptée par l’Union des Forces de Progrès et le Rassemblement des Forces Démocratiques.
Sur le fond, il rejette un accord conclu entre «deux versions d’un même système» qui peuvent exercer le pouvoir à un moment donné et verser dans l’opposition selon les circonstances.