L’ancien président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz, condamné en première instance à cinq ans de prison ferme, comparaissait en appel depuis le 13 novembre 2024 aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires, pour «enrichissement illicite», «trafic d’influence» ou «blanchiment».
La cour a également confirmé la confiscation des biens de M. Abdel Aziz, qui a dirigé le pays de 2008 à 2019, et la déchéance de ses droits civiques.
Mohamed Ould Abdel Aziz est resté impassible à l’annonce de la décision, a constaté un journaliste de l’AFP.
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M. Abdel Aziz, 68 ans, est l’un des rares ex-chefs d’Etat condamnés pour enrichissement illicite dans l’exercice du pouvoir. Ses pairs jugés par les justices nationale ou internationale le sont surtout pour des crimes de sang.
Avec cette condamnation en appel beaucoup plus sévère que celle prononcée en première instance, M. Abdel Aziz détenu depuis le 24 janvier 2023 après avoir passé plusieurs mois en détention en 2021, poursuit sa descente aux enfers sous son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, l’un de ses plus fidèles compagnons par le passé.