«Pour faire face à la récurrence des attaques dans certaines localités de notre pays, le Conseil des ministres a décidé (...) que les mesures de sécurité soient renforcées dans les différentes zones d’opérations militaires. Ainsi, des mesures exceptionnelles seront mises en œuvre pour endiguer ce phénomène», indique le ministère de la Défense dans une communication consultée vendredi par l’AFP.
La teneur de ces mesures n’a pas été précisée.
«Le Conseil des ministres tient à rassurer les populations que la situation est sous contrôle et que les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour maintenir la sécurité dans toutes les zones de notre pays», poursuit-il.
Au moins douze soldats ont été tués dans trois attaques séparées entre dimanche et mardi, dans diverses parties du territoire nigérien.
Le Niger est confronté à des attaques jihadistes depuis plusieurs années, dans la région de Tillabéri (ouest) près des frontières du Burkina Faso et du Mali et dans celle de Diffa (sud-est), des zones où l’état d’urgence est en vigueur.
Des rebelles hostiles au régime militaire qui a pris le pouvoir par un coup d’Etat en juillet 2023 sont également actifs dans l’extrême nord du pays.
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Depuis l’arrivée de militaires au pouvoir, le Niger s’est rapproché du Burkina Faso et du Mali, deux pays voisins eux aussi gouvernés par des putschistes et confrontés aux mêmes problématiques de violences jihadistes meurtrières.
Il y a un an, ils ont fondé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), devenue en juillet une confédération.
Les trois pays veulent accentuer leur collaboration, notamment militaire pour lutter contre les jihadistes.
Les attaques sont toutefois loin d’avoir cessé.
Selon l’organisation Acled qui répertorie les victimes des conflits dans le monde, quelque 1.500 civils et militaires sont morts dans des attaques jihadistes depuis un an au Niger, contre 650 entre juillet 2022 et 2023.
Mardi, des attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaida) ont fait plus de 70 morts à Bamako, la capitale malienne, l’un des bilans humains les plus lourds de ces dernières années dans les rangs des forces de sécurité maliennes.