Une soixantaine de prévenus, majoritairement des militaires et aussi quelques civils, ont été jugés notamment pour «atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’Etat» lors du procès qui avait débuté en décembre 2022 dans un camp de la gendarmerie de la capitale Niamey.
Cinq des militaires reconnus comme étant les principaux meneurs de cette tentative de coup d’Etat, ont été condamnés à 20 ans de prison.
Il s’agit du colonel-major Hamadou Djibo, ex-patron du Bureau des opérations à l’état-major des Armées, du capitaine Sani Gourouza - présenté comme le «cerveau» du putsch - du lieutenant Abdrahamane Morou, et des adjudants Adamou Seyni et Mahamadou Halidou.
Le capitaine Gourouza, avait été arrêté en avril 2021 au Bénin voisin et remis aux autorités nigériennes.
Le général Seydou Bagué, un ancien chef d’état-major de l’armée de terre, écope de quatre ans d’emprisonnement.
Le tribunal a prononcé la relaxe pour «insuffisance de preuves» pour une trentaine de détenus, dont Ousmane Cissé, un officier de police et ancien ministre de l’Intérieur de 2010 à 2011. Des soldats et des civils ont également été relaxés.
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Le ministère public avait requis des peine de deux à trente ans à l’encontre des condamnés.
Le 31 mars 2021, le gouvernement nigérien avait annoncé l’arrestation de plusieurs personnes après ce qu’il avait présenté comme une tentative de coup d’Etat, deux jours avant la prestation de serment de l’actuel président Mohamed Bazoum.
En janvier 2018, un tribunal militaire avait condamné huit militaires et un civil de cinq à quinze ans de prison pour avoir tenté en 2015 de renverser le régime du président d’alors, Mahamadou Issoufou.
L’opposition s’était montrée sceptique quant à la réalité de cette tentative de coup d’Etat.
Indépendant de la France depuis 1960, le Niger a connu depuis des crises politiques graves qui ont débouché sur plusieurs coups d’Etat et tentatives.