Nigeria: trois morts dans l’attaque d’un bureau de la Commission électorale

Les électeurs font la queue pour voter lors lors de l'élection du gouverneur à Ede dans l'État d'Osun, au sud-ouest du Nigeria, le 16 juillet 2022. pour tester le soutien aux principaux candidats à la présidence avant les élections présidentielles de l'année prochaine.. AFP or licensors

Le 12/12/2022 à 14h00

La police nigériane a indiqué lundi avoir tué trois hommes armés en repoussant une attaque contre un bureau de la Commission électorale (Inec) dans le sud-est du Nigeria.

Les assaillants ont tenté de prendre d’assaut le bureau principal de l’Inec à Owerri, capitale de l’Etat d’Imo, selon la police, à deux mois de l’élection présidentielle dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

« Le siège de l’Inec à Owerri a été attaqué tôt ce matin par des hommes armés qui ont détruit une partie du bâtiment, du mobilier et du matériel », a déclaré à l’AFP Michael Abattam, porte-parole de la police de l’Etat d’Imo.

Un échange de tirs a éclaté, « trois des assaillants ont été tués et deux ont été arrêtés », a ajouté M. Abattam.

Les Nigérians éliront fin février un successeur au président Muhammadu Buhari, ancien général de l’armée qui ne se représente pas après deux mandats et un bilan jugé catastrophique, son pays étant en proie à une grave crise éconimique et une insécurité généralisée.

Plusieurs bureaux de l’Inec ont récemment été attaqués, en particulier dans le sud-est où sévissent des groupes séparatistes.

Le porte-parole de l’Inec, Festus Okoye, a confirmé l’attaque dans un communiqué publié lundi, précisant qu’il s’agit du troisième incident de la sorte dans l’Etat d’Imo en deux semaines.

L’Inec a récemment mis en garde contre la menace d’une intensification des violences pendant la campagne électorale, ajoutant qu’elle avait recensé au moins 50 attaques depuis le début de l’exercice il y a près de deux mois.

Bien qu’aucun groupe n’ait revendiqué cette nouvelle attaque, le sud-est du Nigeria a été le théâtre d’un grand nombre d’attaques attribuées au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob).

L’Ipob, qui cherche la renaissance d’un Etat séparé pour l’ethnie igbo, a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans ces violences.

Selon les médias locaux, plus de 100 policiers et autres agents de sécurité ont été tués depuis le début de l’année dernière dans des attaques ciblées.


Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 12/12/2022 à 14h00