«Le peuple voulait absolument être rassuré que mon dossier de candidature soit déposé aujourd’hui. C’est chose faite», a-t-il déclaré à la presse, entouré de militants du parti au pouvoir.
Son dossier a été remis au siège de l’Autorité nationale des élections (ANE) à Bangui par Simplice Mathieu Sarandji, secrétaire général du Mouvement Cœurs Unis (MCU,au pouvoir).
«Nous avons répondu à une exigence constitutionnelle dans le cadre du fonctionnement de la démocratie dans notre pays», a-t-il ajouté.
Le chef de l’État avait signé lundi 29 septembre un décret convoquant les électeurs pour un quadruple scrutin (présidentiel, législatif, régional et municipal) le 28 décembre.
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Malgré les appels de l’opposition à suspendre les préparatifs électoraux pour permettre un dialogue politique, le président Touadéra a maintenu le calendrier établi.
L’opposition laisse planer la menace d’un boycott.
«Nous ne pouvons pas prendre part aux scrutins sans avoir obtenu la tenue d’un dialogue» a déclaré à l’AFP Crépin Mboli-Goumba le coordinateur du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de mars 2016 (BRDC), plateforme de partis d’opposition et d’associations de la société civile.
Le dépôt des candidatures pour l’ensemble des scrutins est ouvert du 2 au 11 octobre, selon l’ANE.
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Le président de l’ANE, Dr Mathias Barthélemy Morouba, a souligné mardi que cette étape constituait «une phase décisive dans la vie démocratique de la République centrafricaine», réaffirmant l’engagement de l’institution à organiser des élections «transparentes, inclusives et crédibles».
Faustin-Archange Touadéra, élu en 2016 puis réélu en 2020 dès le premier tour dans un scrutin contesté par l’opposition, brigue un troisième mandat. Ses opposants l’accusent de vouloir rester président à vie depuis la nouvelle Constitution votée par référendum en 2023 et qui l’autorise à se présenter pour un nouveau mandat.
La Centrafrique a connu de nombreux conflits depuis son indépendance de la France en 1960. Les violences ont progressivement diminué en intensité, mais la situation sécuritaire demeure volatile, notamment sur les axes routiers et dans l’est du pays, à la frontière des deux Soudans.