Présidentielle en Centrafrique: sept candidats retenus, dont le président Touadéra

Faustin-Archange Touadéra officiellement candidat à un troisième mandat en Centrafrique.

Le 15/11/2025 à 09h45

Sept candidatures ont été validées pour l’élection présidentielle du 28 décembre en Centrafrique, dont celle du président sortant Faustin Archange Touadéra, a annoncé vendredi le Conseil constitutionnel.

Le président Touadéra, élu en 2016, puis en 2020, est accusé par ses opposants de vouloir rester président à vie en se présentant à un 3e mandat rendu possible grâce à une révision constitutionnelle en 2023.

Son ex-Premier ministre Henri-Marie Dondra, président de l’Union républicaine (UNIR) et Anicet-Georges Dologuélé, président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), chef de file de l’opposition figurent parmi les candidats retenus. Tous deux avaient fait l’objet de recours en inéligibilité de la part d’autres candidats les accusant de ne pas répondre aux exigences de nationalité exclusive imposée par la Constitution.

M. Dologuélé, déjà candidat en 2020, avait renoncé en août à sa nationalité française afin de se conformer à la Constitution qui depuis 2023 interdit aux binationaux de briguer la présidence.

Mais M. Dologuélé s’est ensuite vu déchoir de sa nationalité centrafricaine par la justice mi-octobre. Il a déposé une plainte mercredi auprès du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, contre cette décision.

Parmi les candidats figurent aussi: Serge Ghislain Djorie, président du Collectif d’Alternance pour une nouvelle Centrafrique(CAPNCA) candidat malheureux en 2020 et ancien membre du gouvernement; Aristide Briand Reboas chef du Parti centrafricain pour le développement (PCD), qui se présente pour la deuxième fois; Eddy Symphorien Kparekouti, président du Parti d’unité et de la reconstruction (PURE); Marcelin Yalemende pasteur et entrepreneur.

Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a prononcé l’invalidité de trois des dix candidatures soumises au motif qu’elles ne remplissaient pas les conditions requises.

Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de mars 2016 (BRDC), la principale plateforme de l’opposition regroupant plusieurs partis avait annoncé début octobre renoncer à participer au scrutin accusant le pouvoir de verrouiller le processus électoral.

Quelque 2,3 millions d’électeurs sont attendus aux urnes le 28 décembre pour un quadruple scrutin (présidentiel, législatif, régional et municipal), selon l’Autorité nationale des élections.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 15/11/2025 à 09h45