Après plusieurs heures d’une route jalonnée de paysages verdoyants et de villages animés, nous arrivons à Boffa, préfecture côtière nichée entre mangroves et océan Atlantique.
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Ici, les communautés majoritairement Soussou et Baga vivent principalement de la pêche, de l’agriculture et du petit commerce. Mais aujourd’hui, tous ici parlent de la campagne présidentielle. Dès les premières heures de la journée, la ville a pris des allures de grand rassemblement populaire.
Le candidat Mamadi Doumbouya peut déjà compter sur une base militante solide, fière de défendre ce qu’elle considère comme un bilan tangible, notamment dans le domaine des infrastructures.
Mohamed Kalil Bangoura, directeur de Campagne du GMD à Boffa, confie que «le développement commence par les routes et les infrastructures. Auparavant, il arrivait que des malades meurent de maladies évitables faute d’infrastructures sanitaires adaptées. Aujourd’hui, plus de 80% des prises en charge par l’assurance maladie sont effectives, plus de 2.000 mètres de bitume ont été réalisés. C’est ça, le bilan du candidat Mamadi Doumbouya. Depuis l’indépendance, certaines préfectures n’avaient jamais connu un centimètre de goudron. Aujourd’hui, même en Moyenne-Guinée, des villes ont enfin des routes bitumées».
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Autre projet mis en avant lors de ce rassemblement: Simandou, perçu comme un levier majeur de transformation économique. À Boffa, le programme Simandou 2040 suscite de grands espoirs. «Nous y croyons réellement parce que nous voyons déjà des actions concrètes depuis le lancement du projet: des négociations, la construction d’infrastructures, et même la délimitation de certains axes stratégiques. Tout cela nous fait croire que Simandou 2040 deviendra une réalité», confie Aboubacar Camara, citoyen de Boffa.
En novembre dernier, les autorités guinéennes avaient lancé l’exploitation du site minier de Simandou (sud-est), un des plus importants gisements de minerai de fer au monde, attendue depuis plusieurs décennies. La Guinée espère tirer de larges revenus de cette exploitation et les infrastructures construites doivent permettre le désenclavement d’une partie du pays, notamment grâce à la réalisation d’un chemin de fer de plus de 650 kilomètres. Les réserves sont estimées à 4,4 milliards de tonnes de minerais de fer. L’ensemble du projet représente plusieurs milliers d’emplois directs.
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Ville chargée d’histoire —ancien carrefour de la traite négrière avant de passer sous administration coloniale française—, Boffa demeure un territoire politiquement conscient. Ici, très tôt, les populations ont compris l’importance du vote comme outil d’expression et de choix collectif. Et à voir la mobilisation massive observée lors de ce meeting, la campagne présidentielle s’annonce particulièrement animée dans cette partie de la Basse-Côte, contrairement à Conakry.
