Présidentielle ivoirienne: début du congrès du parti au pouvoir pour désigner Ouattara candidat

Vue générale des délégués lors de l'ouverture du deuxième congrès ordinaire du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour désigner le président sortant Alassane Ouattara comme son candidat à l'élection présidentielle du 25 octobre 2025, au parc des expositions d'Abidjan le 21 juin 2025.. AFP or licensors

Le 21/06/2025 à 15h25

Le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire a débuté samedi un congrès de deux jours à l’issue duquel il devrait désigner le président sortant Alassane Ouattara comme son candidat à la présidentielle du 25 octobre.

Le climat politique en Côte d’Ivoire est tendu depuis quelques semaines après l’exclusion du scrutin, par des décisions de justice, de plusieurs figures de l’opposition.

Parallèlement, la question d’un éventuel quatrième mandat du président Ouattara, qui aura 84 ans en janvier, est sur toutes les lèvres.

Le chef de l’Etat entretient savamment le suspens depuis des mois, le seul indice public qu’il ait donné étant une déclaration en janvier où il se disait «désireux de continuer à servir son pays».

Pour le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), son parti, cela ne fait aucun doute: il est le candidat «naturel» pour la présidentielle.

Samedi, devant plusieurs milliers de congressistes à Abidjan, les cadres du parti ont loué le bilan du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2011, absent de la cérémonie.

«La Côte d’Ivoire a réalisé des avancées majeures sur le plan économique, social et culturel, avec une croissance soutenue que beaucoup nous envient encore. Nous sommes fiers d’être Ivoiriens», a lancé le vice-président du pays, Tiemoko Meyliet Koné, lors de la cérémonie d’ouverture.

Cadres et militants sont unanimes pour réclamer sa candidature et le RHDP a multiplié ces dernières semaines des meetings dans chaque région du pays pour l’appeler à se présenter.

Le parti devrait le désigner officiellement dimanche, lors d’un grand meeting au stade d’Ebimpé - qui porte son nom - où la Côte d’Ivoire avait remporté la Coupe d’Afrique des Nations en 2024.

Reste à savoir si le chef de l’Etat acceptera immédiatement d’endosser le costume du candidat ou s’il s’accordera encore un délai de réflexion.

L’opposition, elle, est vent debout contre une telle candidature, a fortiori après l’exclusion des principales tête d’affiches de la course.

L’ex-président Laurent Gbagbo, son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien Premier ministre en exil Guillaume Soro sont radiés de la liste électorale pour des condamnations en justice.

Tidjane Thiam, leader du principal parti d’opposition, a lui aussi été écarté par la justice pour des problèmes de nationalité.

«Je ne peux pas rester silencieux devant les dérives qui veulent nous faire revenir au parti unique. Je n’abandonnerai pas le combat contre le quatrième mandat», a déclaré Laurent Gbagbo, jeudi.

«Que ceux qui ne sont pas éligibles et qui veulent faire un forcing, s’abstiennent, parce que cela ne marchera pas», affirme le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Par le360
Le 21/06/2025 à 15h25