Évariste Ndayishimiye, président du Burundi et président en exercice de la Communauté est-africaine (EAC), était en visite en République démocratique du Congo (RDC) les 27 et 28 août 2023. Cette visite a été une occasion pour discuter avec le dirigeant congolais de l’organisation sous-régionale qui a déployé une force militaire dans le Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.
Le Chef de l’Etat congolais a salué le travail réalisé par le contingent burundais, avant de pointer du doigt le comportement d’autres troupes de l’EAC qui s’écartent de leur mission, laissant les terroristes prélever des taxes sur les populations et les entreprises locales.
Le Président Tshisekedi a salué les sanctions contre les responsables directes et indirects des terroristes du M23 qui sèment terreur et désolation depuis plus d’une année dans la partie Est du pays.
«Les sanctions ont commencé à tomber, même si ce ne sont pas celles que nous voulions, même si les personnes visées n’étaient pas celles auxquelles nous pensions. Mais il y a du mouvement sur le front diplomatique», a-t-il dit.
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Ce n’est pas la première fois que le Président de la République montre son mécontentement en raison de l’inefficacité de la force régionale de l’EAC. Le 6 juillet dernier à l’occasion de la visite du président sud-africain à Kinshasa, Felix Tshisekedi avait dénoncé une connivence entre le contingent et les terroristes du M23.
La force régionale de l’EAC, dont la mission est de combattre aux côtés des FARDC pour anéantir le M23, n’a pas encore satisfait l’opinion congolaise.
En juin dernier, la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui regroupe sept pays (Burundi, RDC, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda), a décidé de prolonger jusqu’en septembre prochain le mandat d’une force militaire régionale déployée pour réprimer la violence dans l’est de la République démocratique du Congo.