«J’éprouve un sentiment de joie et de fierté d’être Gabonais, d’appartenir à une nation qui se fait respecter aujourd’hui. Dans cette étape de transition, nous sommes accompagnés par les observateurs internationaux. Et je félicite cette transparence dont ils peuvent témoigner, notamment sur l’organisation de ce processus référendaire», a déclaré le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition du Gabon.
Dès 7h30, certains bureaux de vote du pays étaient déjà pris d’assaut par les populations visiblement décidées à ouvrir une nouvelle page pour le Gabon. Mais, en raison de certains dysfonctionnements dans l’organisation du scrutin, certains électeurs ont très vite cédé au découragement. Il manquait par-ci par-là le matériel électoral pour démarrer les opérations de vote à l’heure indiquée. À côté de ce retard, d’autres en situation de changement de résidence avant le référendum, ont eu des difficultés à retrouver leur nouveau bureau de vote. «On ne sait pas où aller voter. On vous dit d’aller dans tel bureau, quand vous vous y rendez, on vous dit que ce n’est pas ici. C’est un vrai désordre», se lamente Cécile, une électrice sexagénaire.
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Des situations identiques ont été rapportées dans de grands centres urbains du pays où se déroulait aussi le vote sur le nouveau texte. Les avis des électeurs sont toutefois contrastés sur ce processus électoral. Pour Matangoye, une jeune électrice, tout s’est bien passé: «J’ai eu un accès facile au bureau de vote. Vous voyez que je termine à l’instant mon acte citoyen, je n’ai pas eu de difficultés à voter», a-t-elle affirmé.
Dans une démarche consistant à offrir des gages de transparence à ce scrutin, les autorités de la transition ont accrédité une mission d’observation électorale internationale au Gabon. Elle travaille de concert avec le programme des Nations unies. Mathias Ngué est à la tête d’un groupe d’experts électoraux présents à Libreville: «Notre mission consiste à observer les élections avant, le jour des élections et après, pour voir comment les Gabonais ont manifesté leur devoir citoyen. À ce stade de la journée, nous sommes satisfaits du niveau de mobilisation devant les bureaux de vote», a-t-il dit.
Selon plusieurs sources, l’annonce des résultats de ce référendum constitutionnel au Gabon pourrait intervenir d’ici quelques jours. Si le texte est adopté, il remplacera la loi fondamentale de 1991 modifiée 9 fois en 32 ans.