La Présidence de la République de Mauritanie a annoncé, jeudi soir, un remaniement partiel du gouvernement, portant sur portefeuilles ministériels.
Sur le plan technique, ce changement, introduit une scission entre les ministères des Finances, et celui des Affaires économiques et du développement. Abdellahi Souleymane Cheikh Sidiya a été nommé ministre des Affaires économiques et du Développement, alors que Codioro Moussa N’Guenore a été désigné ministre des Finances.
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Le remaniement du jeudi dernier comporte également, une dimension politique, avec le retour de certaines personnalités créditées d’une base solide.
Bakari Gueye, président de la section mauritanienne de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF), donne «une lecture à deux niveaux: un changement institutionnel, avec une séparation entre le ministère des Finances, et le département des Affaires Économiques et du Développement».
Une évolution «qui peut être vue comme un nouveau cap sur le plan économique, Pour la dimension politique, on peut noter plusieurs choses: le renforcement de la présence des Haratines, qui répond un débat sur l’identité que semble avoir capté les décideurs».
Heiba ould Sidaty, directeur de publication d’Al Akhbar, relève «un remaniement, qui respecte les grands équilibres traditionnels, au niveau régional, tribal et ethnique, grâce au dosage habituel. On note également la présence inédite de trois présidents de partis, issus de la majorité, une grande première».