Au lendemain de l’annonce des sanctions décidées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger et les meneurs du putsch, les avis des économistes divergent.
«C’est une grosse erreur de penser que notre économie n’a pas une capacité de résilience face à ce choc exogène», assure Hambali Dodo, économiste.
Toutefois, alerte Siradji Chaiyabou, «une petite crise sera ressentie et engendrera la récession de notre économie».
Les citoyens aussi craignent que ces sanctions ne soient terribles pour le pays et son économie. «Certains vont jusqu’à faire la comparaison entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. La situation géographique de ces trois pays n’est pas la même. Nous sommes un pays beaucoup plus enclavé que ces deux pays, donc le choc va être encore plus terrible», craint Omar Kana, journaliste spécialisé en économie.
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Selon certains économistes, ces mesures vont également impacter la vie socio-économique de certains pays de la CEDEAO avec lesquels le Niger entretient un flux commercial important.
«Si le Niger a besoin de ces pays, c’est que certains de ces pays ont plus besoin du Niger parce que nous achetons et si on nous empêche d’acheter, ils vont le ressentir», croit savoir Siradji Chaiyabou.
Des mesures qui ne semblent pas perturber outre mesure la junte militaire qui a procédé à plusieurs arrestations, selon plusieurs sources dignes de foi, dans les rangs du parti présidentiel le PNDS Tarayya et des hauts dignitaires du régime déchu.