Sénégal: à un an de la présidentielle, le casse-tête du financement des partis politiques

En mars 2020, l'opposant Ousmane Sonko saluant le président Macky Sall qu'il a toujours refusé de rencontrer.. DR

Le 12/02/2023 à 08h47

VidéoLe financement des partis politiques a toujours fait débat au Sénégal. Pour des formations traditionnelles comme le Parti Socialiste, le Parti Démocratique Sénégalais et l’Alliance des Forces de Progrès, les leaders sont les principaux contributeurs, grâce à des fonds dont l’origine était difficile à retracer. Le jeune parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité de Ousmane Sonko a choisi d’innover avec le crowdfunding.

En matière de financement des partis politiques, tout était laissé à la discrétion des leaders qui ont toujours endossé la responsabilité d’apporter l²es financements nécessaires.

Cependant, avec l’émergence d’une nouvelle classe politique, un changement de paradigme est en cours, notamment avec un nouveau mode de financement par les militants et par la vente de supports de diverses natures également source de financement. Il faut également compter avec les plateformes de mobile money, en l’occurrence Orange Money et Wave, ou de crowdfunding comme Leetchi ou Koparexpress.

Seulement, ce nouveau système dérange. A la première levée de fonds du parti Pastef d’Ousmane Sonko qui avait réussi à mobiliser plusieurs dizaines de millions de Fcfa en seulement quelques heures, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué à une heure tardive de la nuit, menaçant ce parti de dissolution car soupçonnant un financement illicite.

Aujourd’hui, à moins d’une année de la présidentielle, la course à la levée de fonds a démarré. Le parti présidentiel dit miser sur la vente de cartes avec des responsables qui paieront plus chers, Ousmane Sonko a repris le financement par les membres de son parti ce que fait également un autre opposant, Thierno Alassane Sall.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 12/02/2023 à 08h47