Le «ni oui, ni non» prononcé il y a deux ans par Macky Sall, en réponse à une question d’un journaliste sur le 3ème mandat, divise les juristes et les citoyens sénégalais. Une réponse flottante qui a eu pour seule conséquence d’alimenter le débat, divisant le pays en deux camps: ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
Et pourtant, Macky Sall avait été catégorique sur la question avant et au lendemain de son élection. Selon lui, avec le référendum de 2016, la Constitution sénégalaise venait d’être verrouillée car limitant le nombre de mandats à deux. «La durée du mandat est de 5 ans, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.»
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Seulement, les défenseurs du chef de l’Etat estiment que dès lors que la durée du mandat est de 5 ans, son premier mandat, qui était de 7 ans, n’en fait pas partie. Chose que n’acceptent pas les partisans de la limitation, lesquels soutiennent que «nul ne peut faire plus de deux mandats»; c’est le nombre qui est concerné, pas la durée.
Dans tous les cas, le débat est ouvert, et seul le Conseil constitutionnel, qui est habilité à recevoir les candidatures, tranchera le moment venu.