Cette démarche propose un report de l’élection présidentielle prévue initialement le 25 février 2024 au 25 août 2024, en réponse à une série de dysfonctionnements et contestations entourant le processus électoral, indiquent des médias locaux.
La proposition de loi relève que le préambule de la Constitution du Sénégal souligne le droit à une égalité d’accès au pouvoir pour tous les citoyens, sans discrimination. Cependant, le processus électoral actuel a été marqué par des incidents, des contestations liés à l’élimination ou la validation de candidatures, et des dysfonctionnements techniques et administratifs, notamment dans le contrôle du parrainage et les manquements liés au fichier général des électeurs, ajoute le texte, relayé par un média local.
La proposition de loi met en avant les conséquences de ces problèmes, notamment une crise institutionnelle entre les pouvoirs législatif et judiciaire, et le risque de remettre en question la démocratie sénégalaise, l’intégrité du processus électoral ainsi que son caractère transparent et inclusif. Elle appelle à une révision complète du processus électoral.
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La loi proposée stipule une dérogation à l’alinéa premier de l’article 31 de la Constitution, prolongeant ainsi la période électorale jusqu’au 25 août 2024. Pendant cette période, le Président de la République en exercice continuera d’assumer ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur.
Cette mesure vise à consolider la démocratie sénégalaise et à améliorer le fonctionnement des institutions du pays.Plusieurs candidats de l’opposition ont annoncé à la presse et sur les réseaux sociaux qu’ils vont maintenir le lancement dimanche de leur campagne électorale, comme c’était prévu.
Samedi, le chef de l’État sénégalais a annoncé avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions jugées troubles dans lesquelles la liste des candidats à la prochaine présidentielle a été établie par le Conseil constitutionnel.
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Le président Macky Sall a réitéré sa décision de ne pas se présenter à l’élection et annoncé qu’il engagerait un dialogue national ouvert afin de «réunir les conditions d’une élection libre, transparente, inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié», sans annoncer la date de sa tenue.
La nouvelle date de l’élection présidentielle n’a pas été encore fixée.Un total de 20 candidats dont l’actuel Premier ministre Amadou Bâ ont été validés par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle qui était prévue initialement le 25 février 2024.