Le Conseil constitutionnel avait fixé la présidentielle au 31 mars, une semaine après celle arrêtée par la présidence, dans une décision rendue mercredi soir.Dans un communiqué publié jeudi, le Conseil constitutionnel souligne qu’il n’avait fait que «pallier l’inertie de l’administration» en retenant le 31 mars, et a laissé entendre que l’exécutif avait entretemps remédié à cet état de fait en prenant des décrets convoquant le corps électoral le 24 mars.
Les décrets pris par le président sont «conformes à (l’)exigence» d’organisation du scrutin avant la fin du mandat du président Macky Sall le 2 avril, précise le Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel a indiqué dans sa décision n°6/E/2024 du 6 mars 2024 qu’il a exercé ces prérogatives «par substitution, en vertu de son pouvoir de régulation», dans le but de «pallier l’inertie de l’Administration» et de «satisfaire à l’exigence constitutionnelle de la reprise du processus électoral interrompu».Le président Macky Sall, a annoncé en Conseil des ministres tenu mercredi que le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le 24 mars courant.
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Macky Sall a également décidé de dissoudre le gouvernement et nommé Sidiki Kaba, Premier ministre en remplacement de Amadou Ba, candidat à la présidentielle.
La date d’un deuxième tour, probable en l’état actuel des candidatures, n’a pas été communiquée.A signaler que le Conseil constitutionnel a rejeté, mercredi, toutes les propositions du Dialogue national proposant notamment que l’élection présidentielle reportée se tient le 2 juin 2024.
Le Président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019 mais non candidat en 2024, avait réaffirmé jeudi dernier qu’il partirait le 2 avril, soulignant que la date de son départ «reste absolument ferme».
Il avait annoncé le 3 février, à la veille du lancement de la campagne électorale, le report sine die de la présidentielle qui devait se tenir le 25 février dernier.