Cette annonce est très attendue au Sénégal où le flou entretenu par le président Sall sur ses intentions par rapport à ce scrutin, et la condamnation à deux ans de prison de l’un de ses principaux opposants, Ousmane Sonko, ont contribué à créer un climat explosif.
La condamnation de l’opposant dans une affaire de mœurs, qui le rend en l’état actuel inéligible, a engendré début juin de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l’opposition.
Le président Sall a promis de s’exprimer sur son éventuelle candidature lors d’un discours à la nation après la fête musulmane de la Tabaski qui a eu lieu jeudi.
M. Sall a été élu en 2012, réélu en 2019. Il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Ses partisans le présentent comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro.
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Il a fait valoir que seuls des facteurs politiques, et non constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter, et a affirmé que son choix serait «libre et souverain».
Devant des élus locaux qui ont signé une pétition s’engageant à le soutenir, il a appelé à l’unité. «L’enjeu du moment est d’abord d’être uni. Uni, il n’y a aucune force politique qui peut faire face à Benno Bokk Yaakkar (BBY)», la coalition présidentielle, a-t-il déclaré, exhortant ses soutiens à placer «l’intérêt général» et «l’intérêt de la coalition» devant toute autre considération.
«Mon combat et ma plus grande fierté est vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations», a-t-il ajouté, mettant en avant son bilan et soulignant que la feuille de route pour faire du Sénégal un pays émergent en 2035 était déjà «balisée».