Ces derniers jours ce ne sont pas les rebondissements politiques qui ont manqué comme, le pays en a rarement connus auparavant. Tout est parti de la volonté du nouveau gouvernement de supprimer le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT).
Deux institutions encore entre les mains de la coalition Benno Bokk Yaakaar (unis par l’espoir en wolof) vaincue lors de la dernière présidentielles. Une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale et qui a donc logiquement rejeté le projet de loi de dissolution du président Bassirou Diomaye Faye.
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Le peuple également divisé sur la question. Si certaines pensent que ces institutions sont inutiles et budgétivores, d’autres estiment que les nouveaux dirigeants veulent juste supprimer ces institutions pour en créer d’autres et caser leurs militants.
La conséquence de ce raté du président Diomaye Faye est le limogeage des présidents du CESE et du HCCT par décret présidentiel et la dissolution imminente de l’Assemblée nationale. La tension est palpable entre les deux pouvoirs qui se livrent une guerre sans merci.
C’est de justesse que le président Bassirou Diomaye Faye a empêché la motion de censure des députés de Benno Bokk Yaakaa. Une motion qui aurait été fatale au gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier, attendu pour sa déclaration de politique générale ne compte pas répondre à la convocation du 11 septembre, un refus que les députés qualifient de violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Face à cette situation, le président Bassirou Diomaye Faye est intervenu et a demandé à son Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale le 13 septembre 2024 devant les députés de l’Assemblée nationale.