Leurs troupes «ont réussi à libérer la 92e brigade dans la zone stratégique de Miram, dans l’Etat du Kordofan occidental», ont-elles indiqué sur le réseau social X.
Des images diffusées par les paramilitaires montrent leurs troupes exultant à bord de camions blindés devant ce qui semble être l’entrée de la base militaire de Miram, à quelque 60 kilomètres au nord de la frontière avec le Sud du Soudan.
Les FSR contrôlent déjà les frontières occidentales du Soudan avec le Tchad, la République centrafricaine et la Libye. Depuis fin juin, elles ont réalisé une percée significative dans le sud-est du pays, s’emparant de bases militaires dans l’Etat du Sennar et forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir.
L’armée n’a pas répondu aux demandes de commentaires de l’AFP sur l’avancée des FSR dans cette zone frontalière riche en pétrole et adjacente à la région contestée d’Abyei, revendiquée à la fois par le Soudan et le Soudan du Sud.
En mai, les Nations unies ont appelé Juba à retirer ses forces d’Abyei, mettant en garde contre l’aggravation des tensions dans cette zone disputée où sont déployées les forces de maintien de la paix de l’ONU.
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Le conflit entre l’armée régulière et les paramilitaires au Soudan, qui a éclaté en avril 2023, a eu des répercussions au-delà des frontières, exacerbant notamment les défis économiques et humanitaires du Soudan du Sud voisin.
En février, l’interruption d’un oléoduc stratégique au Soudan, par lequel transite le brut sud-soudanais, a privé de revenus cruciaux ce pays parmi les plus pauvres au monde, lui aussi en proie à l’instabilité et aux violences.
Selon l’ONU, plus de 700.000 personnes ont fui le Soudan pour se réfugier de l’autre côté de la frontière, la plupart étant des rapatriés sud-soudanais ayant pris le chemin inverse.
Environ neuf millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire au Soudan du Sud, d’après l’ONU.