Gambie: le Sénégal prendra "la direction de l'intervention militaire", selon Marcel de Souza

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Le 23/12/2016 à 14h37, mis à jour le 23/12/2016 à 16h49

Une intervention militaire de la CEDEAO en Gambie se précise de plus en plus. C’est le Sénégal qui a été désigné par les autres membres de l'organisation sous-régionale pour prendre la direction des opérations, explique Marcel Alain de Souza, le président de la Commission de la CEDEAO.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) envisage sérieusement d’employer la force pour déloger Yaya Jammeh, si ce dernier refuse de quitter le pouvoir à la fin de son mandat constitutionnel, et d’installer le président élu Adama Barrow. «La date butoir que nous avons, c’est le 19 janvier, celle à laquelle le mandat du président Yaya Jammeh se termine. S’il ne s’en va pas, nous avons les forces d’attente qui sont déjà mises en alerte. Ces forces d’attente doivent pouvoir intervenir ou faire rétablir la volonté du peuple gambien», prévient Marcel Alain de Souza, le président de la Commission de la CEDEAO, qui d'après RFI, réagissait lors d'une conférence tenue à Bamako, hier jeudi.

Et d’après ce dernier, «le Sénégal a été désigné par ses les 13 autres membres pour prendre la direction de l’opération». Une déclaration qui vient confirmer l’information révélée par la radio sénégalaise RFM la semaine dernière, citant une source du ministère sénégalais des Affaires étrangères. Celle-ci expliquait que le Sénégal devrait être à la tête de la force d’intervention de la CEDEAO en Gambie.

Une éventualité qui divise la classe politique sénégalaise. Dès le revirement de Yaya Jammeh, le Sénégal avait mis en branle sa machine diplomatique pour faire respecter la volonté du peuple gambien. Dans un communiqué au ton ferme, le ministère sénégalais des Affaires étrangères avait exigé "que le président sortant respecte sans condition le choix démocratique librement exprimé par le peuple gambien, qu’il organise la transmission pacifique du pouvoir et qu'il assure la sécurité et l’intégrité physique du président nouvellement élu".

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 23/12/2016 à 14h37, mis à jour le 23/12/2016 à 16h49