Pour ce tirailleur sénégalais, il aura fallu 57 ans de séjour plus ou moins continue pour enfin bénéficier de la naturalisation. Pendant de longues décennies, l'Etat français leur a dénié leur droit de percevoir la même pension de retraite que leurs frères d'armes de nationalité française. Selon Yoro Diao, les tirailleurs sénégalais percevaient huit fois moins que les anciens combattants français, avec lesquels ils partaient ensemble au front et tombaient ensemble sur le champ d'honneur.
Ce n'est qu'à la fin de son mandat que le président François Hollande a pris la décision de réparer cette injustice coloniale et incongruité de l'Histoire. Aujourd'hui, cependant ils sont presque tous morts et ils ne seront plus que quelques uns à bénéficier de cette mesure.
