Visas Schengen: voici les 11 pays africains menacés de restriction par l'Union européenne

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Le 30/03/2021 à 14h05, mis à jour le 30/03/2021 à 15h48

La Commission européenne a établi une liste de 13 pays, dont 11 africains, menacés de restrictions de visas Schengen. Ces Etats figurent sur la liste des pays qui n’ont pas été coopératifs en matière de rapatriement de leurs migrants en situation irrégulière dans l’espace Schengen.

La Commission de l’Union européenne a dressé une liste de 13 pays d’Afrique et du Moyen-Orient auxquels est appliqué le principe de "Visa contre le rapatriement des immigrants illégaux" après une évaluation portant sur 39 Etats concernés, selon la chaîne allemande Welt

Il s’agit des 13 pays de la liste qui ont reçu la note "médiocre" parmi lesquels figurent 11 pays africains: le Sénégal, la Libye, la Somalie, le Mali, la Gambie, le Cameroun, la République du Congo, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie et la Guinée-Bissau. Les deux autres pays, du Moyen-Orient, sont l’Irak et l’Iran.

Ces pays figurent sur cette liste de mauvais élèves pour leur refus de collaborer avec les Etats de la zone Schengen en matière d’identification et de rapatriement de leurs propres ressortissants illégaux au sein de cet espace européen. Ils sont accusés par la Commission européenne de manquer de coopération lorsqu’il s’agit de réadmettre leurs citoyens dont la demande d’asile a été rejetée au sein de l’Union européenne.

C’est en 2018 que l’Union européenne a mis en place "des conditions plus strictes pour le traitement des visas lorsqu’un pays partenaire ne coopère pas suffisamment aux fins de la réadmission des migrants en situation irrégulière, y compris des voyageurs qui sont entrés légalement sur le territoire ayant obtenu un visa, mais qui ont dépassé la durée de validité de celui-ci".

Et les nouvelles dispositions concernant l’octroi du visa Schengen, adoptées en février 2020 par les pays de l’Union européenne, disposent qu’en cas de non coopération d’un pays tiers pour le rapatriement de ses ressortissants illégaux, le comité de suivi de la Commission européenne proposera au Conseil européen une décision exécutive imposant des restrictions dans l’octroi de visas Schengen aux ressortissants de ce pays.

En conséquence, l’Union européenne va appliquer, à partir de l’été 2021, une série de restrictions à l’encontre des pays africains figurant sur cette liste si jamais, d’ici là, la coopération en matière migratoire n’évolue pas favorablement.

Plusieurs leviers de restrictions sont envisagés contre ces pays qui n’ont pas suffisamment coopéré, dont l’allongement du délai maximal de 15 jours pour le traitement des demandes de visas, la durée de validité des visas, la hausse des frais au-delà des 80 euros facturés actuellement, l’élimination de l’exemption pour les diplomates du paiement des frais de visas,…

L’Union européenne, confrontée à des arrivées massives de migrants au cours de ces dernières années, est devenue plus ferme envers les principaux pays d’origine des migrants qui ne sont pas coopératifs sur le dossier de rapatriement de leurs ressortissants en situation irrégulière.

Rappelons que les pays africains qui coopèrent bénéficient de mesures d’assouplissement avec des délais de traitement des dossiers réduits, des durées de validités des titres de séjour plus longues, des tarifs des visas réduits,…

Par Moussa Diop
Le 30/03/2021 à 14h05, mis à jour le 30/03/2021 à 15h48