A l’image de son compatriote Alain Gomis qui, avec son film «Félicité», avait remporté plusieurs trophées en 2017, la réalisatrice sénégalaise Maty Diop, auteur du film «Atlantiques», enchaîne elle aussi les succès.
Après le Grand Prix remporté cette année, à la 72e édition du festival de Canne, Mati Diop, fille de Wasis Diop, célèbre auteur-compositeur, et nièce du cinéaste de renom Djibril Diop Mambéty, sera à nouveau sous les feux des projecteurs.
Elle recevra le «Mary Pickford Award», qui lui sera décerné en septembre 2019, à Toronto eu Canada. Mati Diop devient ainsi la première lauréate de cette récompense, qui célèbre la femme qui s’est le plus illustrée dans le cinéma mondial au cours de l'année.
Son film «Atlantiques» fait ainsi une entrée fracassante en Amérique du Nord, par le festival international du film de Toronto.
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Ce trophée, qui succède à celui qu'elle a remporté à Cannes, vient ainsi consacrer le travail de Maty Diop qui, depuis 2008, est passée professionnelle dans le 7e art.
Née d’une mère française et du musicien sénégalais Wasis Diop, cette cinéaste, qui a grandi à Paris, a très tôt été influencée par le travail de son oncle Djibril Diop Mambéty, très connu dans le monde du cinéma africain.
En 2006, elle intègre le Pavillon, lun aboratoire de recherches artistiques du Palais de Tokyo, avant d’entrer en 2007, au Studio national des arts contemporains du Fresnoy, établissement français de formation, de production et de diffusion artistiques, audiovisuelles et numériques, fondé en octobre 1997 à Tourcoing.
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Elle s'est ensuite chargée de conceptions sonores et vidéo pour le théâtre, tout en continuant à réaliser de courts-métrages, influencée, comme elle le dit, par les travaux d’Apichatpon Weerasethakul, réalisateur, scénariste, producteur et artiste contemporain thaïlandais.
Maty Diop est aussi intéressée par les œuvres des cinéastes indépendants tels que John Cassavetes.
Elle signe en 2008, son premier rôle principal au cinéma dans «35 rhums», un film de Claire Denis.
Au cours de cette même année, elle présente 1000 soleils, un documentaire sur le film «Touki Bouki», réalisé et présenté en 1973 au festival de Cannes par son oncle Djibril Diop Mambéty.
Parmi ses œuvres, figure donc désormais aussi «Atlantiques» qui avait remporté, en 2018, le trophée du Tigre du meilleur court-métrage au festival du film de Rotterdam, en Hollande.
Sorti en 2018, «Atlantiques», qui raconte le calvaire de migrants africains qui prennent l’océan Atlantique pour tenter d’entrer en Europe, a connu un franc succès au festival de Cannes 2019, en remportant le Grand Prix.