Historiquement, dans la société sénégalaise, ce sont les Laobés qui sculptaient les tablettes pour les écoles coraniques, certains ustensiles de cuisine, mais aussi les éléments de charpente pour la construction, voire les instruments de musique, notamment les fameux tam-tams et autres djembés. Une maîtrise du bois qui a traversé les siècles mais qui ne leur est plus propre.
Aujourd’hui, les menuisiers modernes produisent une bonne partie des articles dont les Laobés avaient jadis le monopole. C'est pourquoi, cette communauté peine de plus en plus à s’en sortir.
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La profession de sculpteur traditionnel souffre également du manque de reconnaissance. Alors que les meilleurs artistes sénégalais, comme Youssou Ndour ou Baba Maal, se produisent partout dans le monde accompagnés de leurs instruments sculptés, les Laobés n'en tirent aucun profit. Une situation loin de les encourager.
L’autre difficulté qu’ils rencontrent au quotidien est liée à l’acquisition de la matière première principale qu'est le bois, difficile à se procurer en raison de la politique de protection des forêts mise en place par l’Etat du Sénégal.