Sénégal: à la découverte de Mamadou Sadji et Mor Gueye, deux artistes plasticiens de talent

VidéoLe Sénégal regorge d'artistes talentueux. Mamadou Sadji, artiste plasticien, et Serigne Mor Gueye, artiste spécialisé en sculpture sur bois, en font partie. A la découverte de leurs oeuvres à la Galerie nationale des arts de Dakar.

Le 28/03/2022 à 10h16, mis à jour le 28/03/2022 à 11h03

Lauréat de l'école des Arts de Dakar, en 2005, mais peintre depuis sa plus tendre enfance, Mamadou Sadji est aujourd’hui un artiste plasticien mondialement reconnu. Sa carrière de peintre décolle en 2011 avec une exposition remarquée au salon international Libramont en Belgique. Au Sénégal, ses œuvres sont exposées au musée Theodore Monod et à la Galerie nationale des arts.

Plasticien proche de la nature et des éléments fondamentaux (terre, eau et feu), Mamadou Sadji exprime à travers ses toiles une démarche mystique naturelle. Il peut consacrer une année entière à un seul tableau. Un travail de grande qualité qui demande beaucoup d’attention. Ce qui explique le succès qu’ont ses œuvres. Il nous raconte qu’il a même eu à vendre un de ses tableaux au Roi du Maroc, Mohammed VI en voyage au Sénégal.

A côté de Mamadou Sadji, dans cette même galerie d’art: Serigne Mor Gueye, un artiste plasticien spécialisé en sculpture sur bois. Entre Mor et la sculpture ça a toujours été une longue histoire, depuis tout petit, il a commencé la pratique de cet art.

Aujourd'hui, il a fait de cette passion, une activité professionnelle. Ses œuvres épousent des formes multiples: humaines, animales, végétales ou simplement imaginaires.

Serigne a l'habitude de produire des œuvres qui attirent le regard des visiteurs du village des arts. Elles sont de nature fines, belles avec des formes exquises. Mais pas que, chaque œuvre de Mor ouvre une discussion, un dialogue que seuls les initiés peuvent décrypter.

Malgré tout leur talent, les artistes plasticiens et sculpteurs sénégalais éprouvent encore des difficultés à s’exprimer. Un manque de reconnaissance mais aussi de visibilité.

Certains amoureux de l’art à travers des rencontres ou encore des campagnes de communication essaient de leur donner un coup de main, mais le chemin de la consécration surtout au niveau national reste encore long.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 28/03/2022 à 10h16, mis à jour le 28/03/2022 à 11h03